1^er jour : St Geniez d'Olt par la Dourbie

Nous nous retrouvons au péage de La Barque sous un soleil qui augure d’une belle semaine à venir ! 12 motos au départ, ça c’est facile à diviser par deux, mais 3 motos doivent nous rejoindre ce soir à l’étape nous serons alors 15 motos et voilà déjà un problème à régler ? 15 motos ça fait pas deux groupes ? Si ça peut ? Alors c’est que les mathématiques modernes me dépassent, mais enfin, abandonnons les détails, ils sont souvent trop nombreux … et ne font qu’embrouiller.

C’est parti direction l’Aveyron ! Nous prenons l’autoroute car il y a des km et il faut avancer et pour ça l’autoroute c’est bien, mais il faut payer, c’est pas qu’on refuse, mais c’est cette foutue machine aux péages, qui malgré toute la bonne volonté de Georges est rétive à toutes ses tentatives de s’acquitter du droit d’octroi, mais à force d’à force, forcément Georges en garçon consciencieux et obstiné arrive à contribuer à la construction du bel édifice « d’Escota »

Mais ne nous égarons pas, c’est si facile quand on passe du « coq à lights … » Bref après les coqs et les ânes, revenons à nos moutons, nous voici maintenant dans une zone que nous connaissons bien, redoutée par ses vents violents, qui nous obligent à nous arc-bouter aux guidons des motos et les passagères aux poignées arrières pour lutter contre les rafales, nous avons hâte de quitter cette région des estuaires du Rhône et d’obliquer vers le nord et les Cévennes où les conditions de roulage seront meilleures.

Il y a du vent et pas qu’un peu et du vent qui est plutôt frisquet !!, le temps heureusement passe et petit à petit nous retrouvons un peu de chaleur, ça y est nous avons maintenant, après les rafales traîtresses, des conditions de roulage normales.

Après Saint Hypolite du Fort (que nous ne visiterons pas faute de temps) nous entamons les gorges de la Dourbie et retrouvons un vrai plaisir à rouler dans ces paysages qui contrastent tellement avec la monotonie et la platitude du début d’étape.

Nous arrivons à Millau par de petites routes délaissant l’axe principal et ses cohortes de touristes et c’est bien ainsi. Nous apercevons dans le lointain l’imposant viaduc et nous ne pouvons qu’être émerveillé devant le génie humain à réaliser de telles prouesses !

Nous faisons halte à Sainte Eulalie d’Olt et découvrons alors la richesse architecturale du Rouergue, ce charmant village Aveyronnais surprend par la beauté, en particulier ses maisons à colombage, ses toits en lauze, il en subsiste encore quelques-uns, l’ancien mais très majestueux château en impose ! où que se porte le regard, tout paraît beau et harmonieux et dans ces conditions, nul doute qu’il nous faudra plusieurs pellicules photos…,  Il faut signaler enfin, la riche décoration florale des maisons, Sainte Eulalie compte parmi les plus beaux villages de France et à cet égard on voit que les villageois s’efforcent de rester au niveau .

C’est à regret que nous quittons un si bel endroit et nous nous acheminons vers le terme de notre étape : Saint Geniez d’Olt, qui sans être aussi joli que Sainte Eulalie, ne manque pas lui non plus d’intérêt, il faut visiter l’ancien cloître autour duquel s’articule aujourd’hui le village, mais il faut également (ça change de la moto) monter au sommet de la colline qui domine la ville par un escalier assez long et pentu, on a alors une superbe vue sur le Lot qui serpente nonchalamment au milieu de la petite cité .

Nous arrivons à notre hôtel : « Hôtel de la poste », imposant par sa taille, nous serons quant à nous hébergés à l’annexe, sorte d’ancien immeuble, peut-être HLM, mais fort bien réaménagé et nous y serons parfaitement installés, la salle de restaurant est des plus agréable, bref c’est douillet et chaleureux, pourquoi ne pas rester ici ? ….