Edito: Italie - Ligurie - Triora

Il y avait un moment que nous n’avions pas eu le plaisir de faire une petite incursion en Italie, voilà bien une lacune qu’il convenait  de combler sans attendre, en outre il n’est bon pour personne de se priver trop longtemps de ces excellentes recettes de pâtes que seuls nos voisins italiens savent préparer avec une maestria inégalée dans l’un ou l’autre des 2 hémisphères. 

C’est donc avec gourmandise que 18 participants et 14 motos se retrouvent non loin de Fréjus pour cette escapade Ligure. Nous sommes comme à l’accoutumée heureux de nous revoir pour ce rendez-vous mensuel grâce auquel nous nous retrouvons joyeusement  pour ce partage d’amitié motarde. Il y a parfois de nouveaux visages, c’est le cas aujourd’hui : Bernard et Fabien, amis de Claude, Charles et Chantal, eux pas encore vraiment anciens, mais déjà plus nouveaux, il y aussi Alain sorti de convalescence et c’est un plaisir que de le retrouver parmi nous. 

C’est l’heure d’enquiller, il y a des bornes à avaler: 161 km le matin, par chance un peu moins l’après-midi 160 km, chance ou plutôt expérience et discernement des patrons qui en organisateurs avisés savent qu’il vaut mieux forcer un peu le matin, c’est bien vu et nous leur sommes reconnaissants d’avoir su si bien doser le forçage qui cette fois disons le franchement reste somme toute assez modeste. 

C’est parti direction Menton via l’autoroute que nous quittons justement à la ville frontière sus-nommée et c’est tant mieux, tant il est vrai que rouler tranquillement en bord de mer sur la riviera de surcroît est un privilège que nous envieraient beaucoup de motards lassés de la grisaille. Oui et bien à propos de grisaille c’est hélas le visage que nous offre aujourd’hui la côte d’azur, on se croirait presque sur la côte d’opale, mauvaise pioche côté météo, la Ligurie que boude aujourd’hui le soleil ne se montrera  pas sous son meilleur aspect. 

Nous quittons le bord de mer et nous dirigeons plein nord direction Dolcéacqua pour la pause-café, village typique qui préfigure bien de l’austérité des vallées encaissées de cette région au charme un peu austère. 

Il n’y aurait pour le narrateur pas grand-chose à mentionner concernant  Dolcéacqua, le château est toujours là, qui comme le Parthénon à l’Acropole n’est pas encore totalement restauré, heureusement il y a Elisabetta qui par un pas de côté bien involontaire voulant éviter un obstacle se retrouve par terre heureusement sans bobo, on voit par là que la déambulation sur courte distance et en terrasse lui est moins familière que la course d’obstacles en milieu naturel. 

Cette digression faite nous pouvons reprendre le cours de notre balade et attaquer le morceau de choix qui nous conduira vers notre resto où sûrement nous attendent quelques bonnes assiettes chaudes de tagliatelles ou autres spaghettis. 

C’est par de toutes petites routes dont le mérite de la découverte en revient à nos ouvreurs qui n’en doutons pas, ont pour les trouver, fait preuve de perspicacité, en effet peu ou pas de monde sur ces routes improbables rendues plus difficiles et piégeuses par les intempéries, mais tellement belles par leur singularité, routes de bout du monde qui donnent un aperçu de la Ligurie montagneuse dans ce qu’elle a d’austère et mystérieux. 

En parlant de mystère et d’austérité c’est par ces monts et ces vallons encaissés que nous arrivons à Triora le village des sorcières où se trouve aussi notre restaurant qui nous l’espérons sous la houlette de sa divine sorcière nous aura concocté un aperçu des spécialités de pâtes italiennes. 

Elle est ma foi bien accorte cette petite sorcière sans sa toque blanche, mais sous son grand chapeau pointu noir, qui nous installe dans son antre, ni mystérieux et encore moins austère. 

Oui notre sorcière s’est déjà transformée en bonne fée qui nous apporte une très belle assiette de charcuterie de pays qui laisse augurer d’une suite tant attendue : de nouilles de Bologne, de spaghettis de Gênes, de raviolis de Foggia, de cannellonis de Reggio, de tortillas de Savone, de macaronis d’Arezzo et que sais-je encore…. et le voilà enfin le plat tant attendu, mais sortilège de la sorcière qui de son chapeau pointu nous sert une gibelotte, oui j’ai bien dit du lapin, mais dieu qu’il est bon et a tôt fait de nous faire oublier nos fantasmes de pâtes et autre parmesan ! 

Oui notre hôte est bien la divine sorcière déjà nommée qui non seulement cuisine à merveille mais assure également un service rapide et irréprochable, les week end se suivent mais ne se ressemblent pas. 

Après le repas une visite piétonne s’impose, on a l’impression d’être ici loin de tout, le village est typique et son aspect médiéval participe à l’ambiance « sauvage » de la région. 

C’est maintenant l’heure de quitter ce petit village à bien des égards ensorcelant, pour redescendre vers la côte, la frontière et nos maisons où peut-être nous attendent d’autres sorcières bien aimées.

 

Merci à nos guides, à Elisabetta et Michel pour le choix original de l’itinéraire.

 

 

Jean-Yves raconteur motodidacte .                       retour : Italie - Ligurie - Triora ..........

 

Présentation du club :

... "Les Motards du Var" est une association motocycliste régie par la loi de 1901.

Créée en 2003 par Jacques B. et Claude M., son siège social se situe à Bagnols en Forêt.

Cette association a pour but d'organiser des sorties et des voyages pour le plaisir de rouler entre amis.